Cette année nouvelle a été pensée pleine de défis. Faite d’adaptions, de liens, elle offre des occasions uniques pour exprimer mon profond respect de la diversité culturelle, mon mépris des classifications de tout ordre et mes batailles quotidiennes pour ne pas être muselée, même de la plus saugrenue des manières.
2024 met à ma disposition des armes, intellectuelles, culturelles appréhendées comme des propositions, des créations, réinterrogations et surtout avec beaucoup d’exigence!
Je poursuis mon travail de terrain et d’expérimentation avec l’association Vayres à Soi, installée en Haute-Vienne, depuis deux ans et demi. Celui-ci me permet d’enrichir mes expériences humaines, de nourrir ma capacité de création, de rester professionnelle et de ne pas fléchir devant des conduites toxiques.
Impulsée dès septembre 2023, la création du collectif La Vayres à Boire (théâtre et danse amateurs) a servi de point de premier point de mire, également de contrefort à mes chaussures histoire de marcher là où je le désire et de poser la question des pratiques artistiques amateures à la campagne.
Puis, dans une logique mensuelle généreuse en idées, on saute le pas, on franchit le cap, on inaugure le lancement, dès janvier 2024, d’une Brigade Verte Citoyenne et d’une Grainothèque, à Vayres, ce même village de Haute-Vienne.
Un 1er trimestre 2024 haut en réconforts!





Janvier, entrée!
On invente des formes et on répond présentes aux Nuits de la Lecture, en janvier toujours, on invite, on innove et on ose sortir un évènement en ligne avec plusieurs partenaires. Ensuite, on crée et conçoit des éléments de réponse en histoire des arts et diversité culturelle en construisant Les Ateliers Singuliers. On lie et rapproche des formes.
Deux ont déjà eu lieu, le monochrome rouge sorti le 6 janvier, et le monochrome noir, dont le générique a été dévoilé pour le Printemps des Poètes, sera bientôt mis en ligne avec la volonté de créer des contenus de qualité et de les rendre accessibles, à toutes et tous, que vous soyez de Vayres ou non, donc, nous les proposerons en ligne!
Voici une idée du programme, initialement, prévu…




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Février, une partie de chasse
Février, c’est l’EXTRA DAY, le 29 février, célébration singulière d’un jour en trop. Théâtre, concert et carnaval pour endiguer la folie du dernier 29 février 2020 et notre entrée terrible en confinements.
Temps de création, de costumes, de répétitions et de tentations de co-construction, nous aurions voulu que les mondes se fondent, que les frontières en pratiques s’effacent, trop demandé, un public hétéroclite, parfois intrigué, demandeur, curieux, donneur de leçon, respectueux ou sévère…
Nous avons crée Nous-Je, une histoire démythifiée du Corbeau et le Renard, revue et recontextualisée à l’aune de la classification E.S.O.D ( Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts) de certaines espèces animales. Nous avions souhaité être précises, donc citer la fable d’Esope, bien avant celle de Lafontaine, aborder ces deux animaux au regard des cultures, traditions, croyances et folklores, merci à Michel Pastoureau! Et parler théâtre classique et théâtre de tréteaux dans un lieu non conventionnel pour un spectacle pluriel puisqu’il s’agissait d’une salle de classe dans une école communale!
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Mars attaque!
Printemps des Poètes, 1ère
Temps fort fin réconciliateur et poseur de troubles…On fait la Fête à Poe, Edgar aussi pour se remémorer nos bonnes heures de découvertes noires et offrir à l’auteur/fauteur une reconsidération de son travail sans gribouillage, affiche facile et autres bas mots. On crée de nombreux post et articles sur Sir Edgar Poe, en prenant en considération la richesse et la diversité, trop méconnues, qui éloignent l’auteur des lecteurs, un focus voulu loin des clichés et des grimaces attendues.
On pousse la date, le Printemps des Poètes devient une maison de la poésie et de la pensée dont on ouvre grand les portes et volets pour aérer la machine, entrapercevoir les dédales, on modifie le temps consacré, on étire, on dilate…On quitte le samedi 23 mars, date unique de participation à l’origine, pour repartir en amont, en arrière et effectuer une plongée au cÅ“ur de quelques madeleines poesques et autres Poe de casts///
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Avril, sur le fil
La création de notre Brigade Verte Citoyenne nous a valu d’être mises sous pression, intimidées et de subir des comportements toxiques et sexistes en avril dernier. Nous l’avons mis en place avec le souci du respect de l’environnement, avec des actions de sensibilisation pour lutter contre les incivilités, atteintes à l’environnement, les bons gestes du tri, la valorisation du paysage quotidien.
Cela fait près de 3 ans que nous travaillons sur différents sites pour la mise en place d’un tri correct, depuis l’organisation de Cleanwalks à la création d’affiches, aux demandes de bacs et aux tris effectués sur site par nos soins etc…
Sévit ici, un sexisme certain, un trouble du comportement oscillant entre boycott, immaturité, agression et rapport problématique au contrôle. L’idée est de vous, je n’y participe pas, je me tiens fidèle à mes engagements et lutte contre vos formes de violence et d’exclusion. Vous ne détenez pas de pouvoir, quoi que vous puissiez penser, hormis celui de nuire à votre prochain, à vos territoires, qu’ils soient géographiques, moraux, soi-disant éthiques, que vous polluez de votre mauvaise foi et de votre opportunisme.
Mai, dans le mille
Nous pourrions être épuisées, et surtout lassées mais nous ne lâcherons pas, désolées…Nous sommes victorieuses car partageuses de savoirs, de compétences et généreuses!
Nous célébrerons, en commun, autour d’une proposition pluri partenariale la Fête de la Nature, à Vayres, en ce 22 mai, Journée Mondiale de la Biodiversité. Cela sera notre 3ème active participation.
Nous honorerons la diversité culturelle, le Matrimoine et le Patrimoine, le samedi 25 mai avec le programme gratuit « Cultures & Paix » – concert, visite théâtralisée et déambulation…
—Cela sera notre 3ème participation au Printemps des Cimetières dont le thème de cette 9ème édition est « Les femmes dans les cimetières« …L’occasion de Mettre à l’honneur Françoise d’Eaubonne, pour la 2ème fois, et d’enfoncer le clou avec la célébration de son livre, sorti en 1974, L‘éco féminisme ou la mort, de présenter son travail indispensable de biographe et grande cheville ouvrière du matrimoine avec les portraits d’Antoinette Lix, d’Isabelle Eberhardt et d’Hélène Roger-Viollet…
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Quoi que nous puissions déplorer comme attitudes, mentalités, y compris celles qui émanent de personnes partageant, selon eux, les mêmes valeurs que nous -la défense de l’environnement- nous faisons l’expérience d’une étrange situation, l’écologie a bel et bien un genre et il n’est, par ici, pas féminin.
Oseriez-vous défier les connaissances/compétences d’hommes sur le sujet? La légitimité d’une parole n’ a rien à voir avec le genre.
Les normes nourrissent les formes de mises au ban, celle du couple est, peut-être, la pire, d’autant plus quand celui-ci est hétérosexuel et blanc, quoi que…Nous sommes donc jugées, discriminées pour nos choix de vie, un comble réactionnaire!
Qui plus est, pas d’enfant par ici, vous imaginez ?
Nous déplorons toutes visions passéistes et régressives, nous privilégions l’indépendance et n’avons pas besoin de votre aval, assentiment pour conduire notre propre marche et poursuivre nos projets. Vos dérives masculinistes sont dépassées.
Juin, juillet, août et septembre…
Juin, atelier « accueillir la biodiversité dans votre jardin » et envie de fêter la musique parce qu’on est mélomane et qu’on aime la transdisciplinarité alors…Une façon de lutter contre l’appropriation et le facile.
Il n’y a rien de pire que la paresseuse redite…
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Juillet en vadrouille dans les rues aux ressources historiques, aux essences botaniques le jour j du Marché festif (12 juillet), nous serons en off, exclues du fait du règlement de cette manifestation! Allez savoir…
Août, on fête la Rose, indispensable du village, on met l’accent sur le prendre soin, le fameux Care dont nous ne cessons de rappeler les vertus et l’importance! Vayres Les Roses, oui ou non ?
Septembre, grand moment encore, et participation aux Journées Européennes du Patrimoine…De la suite dans les idées, une volonté ferme de parler littérature, féminisme, matrimoine, encore, avec l’une des patronnes, Virginia Woolf!
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Ce n’est pas demain la veille qu’on s’arrêtera, merci aux doux conforts apportés par certains, aux réconforts grâce aux réapparitions et autres rencontres et aux forteresses amies de longue date!
!Toutes ces images ne sont pas libres de droit – Crédits Isabelle Pompe pour l’association Vayres à Soi.


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