▲A Vayres les Roses, je poursuis mon travail d’investigation quant aux moyens mis en oeuvre, à disposition, pour créer les conditions d’un accueil et d’une préservation de la biodiversité.
Depuis les jardins privés, je constate un certain entrain pour l’esthétisation de ces derniers. Les arbustes d’ornement ont des coupes structurées, bien faites, les haies de thuyas voient leur allure prendre des formes de vagues, par exemple.
Néanmoins, le thuya est une plante toxique, son principe actif est un composé terpénique appelé thuyone, responsable de troubles sévères chez certaines espèces animales (les chiens entre autres).
Les haies non diversifiées sont, d’une part, monotones, et, d’autre part, leur caractère monospécifique n’offre pas de nourriture pour les oiseaux. Il convient de privilégier les haies composées d’arbustes sauvages indigènes et non exotiques!

★Je me promène au coeur des sentiers tout à proximité de cette commune, ramifiée autour et avec eux, sans croiser grand monde et constate la présence de mares, petits étangs privés très différents.
//La première mare rencontrée fut un émerveillement, sauvage ? Non privée et bien pensée. Nous pouvons la revoir dans l’article Back to Vayres
Cette vue, ci-dessous, fut prise alors que je longeais une route en direction, à droite, de « La Côte », deux étangs, de pêche ? Créent la surprise. Comment se construit cet espace ? Il apparait entretenu, tondu, taillé, et, est entouré, majoritairement de sapins. En quoi est-il un hôte pour la biodiversité ?
Une grille ferme son accès. Pas d’affichage pour comprendre son rôle, ni même de panneau « Propriété privée ». Pas de défense d’entrée, toutefois, je prends cette photo en le longeant, sans franchir le grillage.

➳Puis, les maisons, presque avant l’étude des trottoirs, dessinent les contours de posture individuelle où l’esthétique est reine.
Ce bourg possède, en son sein, de nombreuses résidences secondaires, une forte communauté d’anglais, plusieurs habitations ont les volets fermés, des bâtiments sont éteints voire abandonnés.
Cette commune rurale, pourrait refléter, en tout point, le passage de la covid-19 et ses facteurs aggravants pour la revitalisation des centre-bourgs, à savoir, en plus d’une vacance commerciale, il subsiste une vacance résidentielle.
L’effet produit peut se rapprocher de l’inquiétude voire de la tristesse, mais c’est sans compter sur les vues, sauvages et résilientes que donnent à recevoir ces espaces naturels. Telle une couronne en faveur de la biodiversité, ces sentiers, morcellements de territoires, chemins vicinaux, et autres forêts, rassurent.
➤La vie est bel et bien là!

•Les hommes sont véhiculés, les routes empruntées, des camions profitent de certains axes, peu de vélos ou alors professionnels, assez peu de piétons, voilà qui est bien dommage.
Vayres Les Roses, a, pour elle, ses havres de paix, ses moments spatiaux qui permettent le calme. Telles des coupures avec ce monde minéral, artificialisé, l’on peut marcher, sans se soumettre à la loi des kilomètres, et se retrouver au beau milieu de réserves de bien-être.
Ce bourg donne de la voix à des installations anciennes, en état de fonctionnement ou qui ne demanderaient pas mieux à l’être. Une vie coincée entre deux temporalités, en dormance ? En état de sommeil végétatif, le passé trace ses sillons, marque l’arrêt de nos pas.
Ici, une ancienne ferme, là, des bâtisses en pierre, un lavoir, des puits à n’en plus finir, une pompe à eau qui nous plongent, instantanément des dizaines d’années en arrière… Ces visions nous immergent vers deux réflexions: quelle gestion de l’eau, aujourd’hui ? Et quelle proximité, lieux de vie étaient crées pour les habitants, avant ?

Des histoires jalonnent la vie de cette commune, ses activités artisanales, sa paysannerie mais aussi, une beaucoup plus ancienne, découverte, puis confirmée en 1967, celle d’une hypothèse révolutionnaire…
« Il y a environ 200 millions d’années, une météorite de 1 à 6 milliards de tonnes percute la Terre à 4 km à l’ouest de Rochechouart. L’astéroïde a une vitesse de 20 à 50 km par seconde lors de l’impact. Le sous-sol, constitué à cet endroit de paragneiss plagioclasiques à filons de microgranite porphyrique à biotite, est fortement comprimé par l’onde de choc. Des matériaux sont éjectés sous l’action de l’impact.
L’énergie de la météorite est transmise sous forme de pression et de chaleur (14 millions de fois la bombe d’Hiroshima), et va vaporiser, par explosion, les matériaux de la météorite et ceux d’une partie du socle cristallin en formant un cratère primitif.
Le socle sera bréchifié (brèches de dislocation) et les éléments vaporisés vont se redéposer sur l’ensemble de la région (brèches de retombée). Le socle va réagir en se soulevant et les bords du cratère primitif vont s’effondrer pour former un cratère d’impact météoritique de type Meteor crater (USA) ou de ceux que l’on peut observer sur la surface de la lune. Son diamètre sera d’environ 20 km.

Ensuite, durant tout le Mésozoïque et le Cénozoïque, l’érosion va décaper une grande partie des dépôts et ainsi gommer la morphologie originelle : c’est pour cette raison que le cratère (ou astroblème*) n’est plus visible dans le paysage actuel. »Source: La météorite de Rochechouart
….Vayres Les Roses se trouverait concernée par cet impact. Nous reviendrons sur les archives de cette commune, très liée à une famille de minéraux, la Serpentine. En effet, à Vayres, on exploitait un gisement durant le Moyen-Age et la Renaissance.
☤Enfin, en plus de ces aventures, les sensations engendrées par certaines images laissent rêveuse. L’on se plaît, à entrapercevoir, les multiples références littéraires, cinématographiques, l’art du paysage, les courants artistiques, comme ici, le romantisme. L’on se balade en compagnie de Goethe, des peintres de l’École de Barbizon… L’imaginaire est décuplé, les perceptives de créations et les résultats du « faire » m’enthousiasment.

Isabelle Pompe L, inspirée, le 4 décembre 2021.
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