• Vous trouverez, ici, quelques unes des propositions faites pour les expositions personnelles et collectives auxquelles j’ai participé.
ILLUSION BESTIAIRE
➳Présenté pour la 1ère fois, Colours of a shade reprenait les approches photographiques élaborées, à partir de la thématique du cercle, du rond, de l’œilleton, du judas reprenant l’idée du trou de serrure, de l’indiscrétion. La photographie comme illusion indiscrète, mirage de l’intime.
◌ Sur fond noir, l’imaginaire du bestiaire est composé selon une logique de l’indiscrétion, c’est ainsi que cette image se veut confuse, double voire triple, au langage pluriel, caché, un portrait intrigue exposé, à l’origine, avec une tonalité Sépia.
INTERZONE
►Pour celle-ci, le projet de portrait fictif féminin et autoportrait TAPKU a été présenté, en partie. Avec cette carte blanche, j’ai eu envie de mélanger les genres.
▵Ayant moi-même travaillé à partir des œuvres du street artist, Gaspard Lieb, je l’ai convié à me rejoindre afin de tenter de créer de multiples conditions de rencontres. Pour faire éclore cette exploration, j’ai, également, demandé au compositeur, Hubert Michel, un concert.
▵A cette occasion, mes toutes premières explorations avec le collectif Ruhe- Le Cirque ont été tirées. Les formats étaient très variables de même que les papiers et les supports.
One of my first portrait, IPL feat Ruhe- Le Cirque, 2014.
NB/ Cette photographie peut se lire dans plusieurs sens et donc être exposée de manière différente.
ODC
▵C’est l’avènement de la couleur, passage obligé ? Nécessaire, c’est certain.
▵La photographie que j’ai eu envie de retenir, ici, c’est celle qui s’est transformée en épave photographique en raison des mauvais traitements qu’elle a reçu, depuis son accrochage jusqu’à ses divers repositionnements. Cornée, cette image était couverte, des endroits et envers, de traces indélébiles de doigts…
Watch Box, Welcome To The Object Land, IPL, 2017
▵ Ce visage féminin est à l’étroit. Est-ce un casque ? Est-elle protégée, prête à attaquer ? A défendre ? Ou sur le point de partir, avec sa lumière stridente dans l’œil, en expédition?
Watch Box, c’est l’historie d’un visage féminin coincé dans une boite trop petite, serrée, ajustée.
L’inscription vient souligner, peut-être, sa destination ou indiquer un endroit comme un panneau, qui se fait écran, depuis lequel elle nous fait face. L’object Land, c’est la société qui nous range, nous donne des étiquettes, nous individualise pour mieux nous fragiliser. C’est aussi la « société écran » promue par les réseaux sociaux, figures de l’ordre social et véritables dangers pour les démocraties, notamment dans leur capacité à nous diviser, à créer les conditions d’appels à la haine.
Ce portrait en gros plan se fait visiophone, les éléments humains disponibles à la vue sont ses yeux, à peine son nez. Qui reconnait qui ? Et que veut-elle nous dire voire qu’est-elle en train de nous dire ?
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▵Conçue, à l’origine, dans une boite noire, j’ai privilégié, lors de cette monstration, l’idée de la laisser aux mains, yeux, sans protection, sans vitre des visiteurs. Cette mise en récit est celle que nous n’avons pas choisi. Les distinctions opérantes sont regroupées dans tout ce que pourrait contenir une boite. Elles sont discrimination.
▵L’ordre Des Choses c’est un éternel renoncement, le recours systématique au refus de jouer le jeu de cette société contemporaine. ODC est fictif dans son affirmation car la reproduction sociale est la confirmation de ce jeu de dupes.
GÉANT
▵Ma contribution photographique à l’expo XXL, Géant à Caen, m’ a permis de reprendre une image extraite d’ODC, déjà présentée avec TAPKU.
▵Interdite de diffusion depuis la plateforme Tumblr, elle a disparu, et trouve donc toute sa place au sujet de ce que représente, selon moi, un géant.

- En un, c’est une femme
- Une héroïne
- Révolutionnaire car interdite
- Ce mannequin réside au cœur de l’atelier des costumes de l’Opéra de Rouen, le théâtre des Arts, et porte sur sa « peau nue » des rôles démesurés
- Théâtrale, lyrique, vivante, elle est la mémoire volontaire et involontaire de personnage mythique
- Si grande, qu’elle déborde de l’image, ne tient pas dans le cadre
- Son corps est monstre, il monopolise l’attention, impossible de détourner son regard
- Colossale est sa mission, être une femme est titanesque
Le titre de cette photographie est une allusion à l’oeuvre d’un Géant de la littérature, Proust, ici depuis son 1er volume de La Recherche du temps perdu, en raison de ses références artistiques, musicales et culturelles.
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- Ce qui m’a, par ailleurs, scandalisé, lors cette exposition, c’est sa scénographie. L’impression d’assister à une démonstration de force, de gigantisme avec ces formats immenses d’un côté, et de voir, en contre-bas, à 30 cm du sol, à peine, l’infiniment petit, à savoir les 70 photographies des participants.
- Cette traduction du travail de ces 45 photographes s’est fait sans notre accord. J’ai, donc, retiré cette « géante » du jeu par refus de cette hiérarchisation vaine.
- Pourquoi écraser les propositions de personnes qui ont accepté de contribuer à ce projet ? Comment peut-on se targuer d’être, à ce point, supérieur, suffisant ? Une arrogance que j’ai signalé, j’ai, depuis, refusé de rejouer toute scénette avec ces mentalités.
▲ Mes images ont accompagné des écrits, des supports, se sont faites affiches telles toutes celles produites pour #sitespecific
Elles ne sont pas libres de droits, merci pour votre respect.
Isabelle Pompe Lehrfeld, 26 décembre 2020
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