« Le crépuscule me permet encore d’apercevoir au travers de mes vitres le mur de briques sur lequel la lune se lève de l’autre côté de Copper Street, ce mur qu’il n’est possible de voir vraiment, en dehors de quelques éclairs, de quelques brefs instants de grâce, qu’en mettant en œuvre toute une immense machinerie mentale afin de démonter ta pesante complexité confuse, Bleston, qui nous englobe et nous sépare, ce mur et moi, ce mur qu’il me faudrait pulvériser pour en extraire tous les germes que j’entends bruire dans ses briques; le crépuscule pour quelques minutes encore me permet de l’apercevoir et de m’en nourrir…. » Michel Butor/L’emploi du temps.
Conception Ruhe – Le Cirque.
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