Programmation culturelle: la place des archives

Associé au volet Patrimoine, cet article abordera la question des archives, objets patrimoniaux nouveaux, à même d’être des sujets, à part entière, d’un programme de valorisation.

A la manière d’une série composée d’épisodes, nous allons explorer le sujet des typologies de programmation culturelle dans le sens des traductions, enjeux, acteurs, structures et publics voici le 1er article, s’en suivront:

  • L’histoire contemporaine, accès et réception
  • Pour une programmation culturelle hybride: l’exemple de deux festivals du film documentaire ( Visions du réel et Cinéma du réel)
  • Pour une approche modifiée des publics dits -éloignés de la culture: De chair et de sans
  • Les droits culturels, en finir avec les politiques de l’accès
  • Barrière à l’entrée et la question symbolique du prix du billet
  • Patrimoine vert = tourisme vert ?
  • Typologie de structures culturelles
  • Culture entre sérail et reproduction sociale
  • Pour une transdisciplinarité dans la culture
  • Typologie des acteurs culturels
  • Les droits d’auteur
  • Typologie des formes culturelles
  • Question de visibilité, où est la diversité ?
  • Question de temporalité et de périodicité, l’exemple des festivals
  • La place au bénévolat dans la culture est-elle juste ?
  • Concurrence des territoires = concurrences culturelles ?
  • Savoir regarder ailleurs, quand l’autre est un exemple
  • Valorisation des ressources locales et programmation culturelle inclusive ?
  • Équipements et gestion des publics à visée full confort
  • Pratiques culturelles pro et amateur, à quand l’hybridité ?
  • Pour une reconnaissance de la pratique amateur
  • Appropriation culturelle
  • Question communicationnelle
  • La dépatrimonialisation

///Sans relever d’une institution muséale ou détenir une légitimité historique forte, une programmation culturelle peut reposer sur les archives.

L’archive comme document historique fait partie, également, de l’écosystème de l’information.

La mise en correspondance de nos histoires sociales avec nos vies contemporaines prennent parfois la forme d’un réveil.

En effet, plongés au coeur d’une fabrique de l’ignorance, voire anesthésiés par nos tracas quotidiens, nous ne percevons pas la portée politique et les conséquences des gentrifications. Elles font, pourtant, disparaitre la mémoire des luttes.

De surcroît le défaut de valorisation et la hiérarchisation des pratiques culturelles, par exemple, n’aident en rien, ils ne participent pas à notre pleine connaissance.

Nous ne saisissons pas que nous avons une responsabilité, comme tout passeur, dans la diffusion, transmission d’informations.

Les archives agissent comme un laboratoire citoyen

Patrimoine et citoyenneté

La question de l’accès

Un document administratif, scientifique, industriel…Vient souligner la problématique de l’accès. La diffusion de l’archive est publique ou classée secrète.

Le caractère actif des classifications pose problème, la mise en accès de documents ne se fait pas de manière égale, elle hiérarchise les citoyens et les privent de leur droit de savoir.

Devrait s’imposer une transparence administrative car cette rétention d’information alimente la méfiance, trouve-t-elle, ici, ses limites ?

  • Guerre d’Algérie

« Plus de soixante ans après la fin du conflit, des zones d’ombre persistent sur la guerre d’Algérie.

L’accès limité aux archives, souvent classées « secret-défense », rend le travail de recherches complexe sur cette période.

L’annonce d’Emmanuel Macron, mardi 9 mars 2021, de faciliter cet accès aux documents classifiés d’avant 1971 donne l’espoir d’en savoir davantage.

Historiens et archivistes restent cependant prudents sur les effets concrets de cette déclaration du chef de l’État. »

Manifestation du 17 octobre 1961 dans les rues de Paris• © Gamma-KeystoneGetty Source

Administration militaire

« Il faut ici souligner que l’idée largement répandue dans le public que les documents les plus secrets présenteraient une tendance naturelle à « s’évanouir dans la nature » est totalement fausse, et prouve une méconnaissance profonde des mécanismes de l’administration militaire : le secret est au contraire garant de la protection des documents.

La loi sur les archives de 19791 pose comme principe que toutes les archives publiques sont destinées à être communicables après l’écoulement d’un délai plus ou moins long.

  • Au terme de la loi de 1979, on pourrait donc croire qu’il n’existe pas d’archives secrètes mais seulement des archives encore secrètes.Source
  • Les principes retenus par la loi de 1979 sont l’égalité d’accès de tous, le droit de savoir, car les archives relèvent du patrimoine public, donc commun.
  • Tous les documents deviennent communicables aux termes de délais fixés selon une typologie du secret ou des documents.

Profession – Administration

« C’est bien là le sens de l’ancienneté et de la permanence des services d’archives « intégrés » de la Défense et des Affaires étrangères.

À l’inverse les historiens sont souvent prompts à s’approprier le matériau historique, forts de l’importance que la loi de 1979 reconnaît à la documentation historique de la recherche.

Pour l’archiviste, à la fois protecteur du secret et de la communication, historien et serviteur de l’État, s’il existe un domaine pour lequel l’éthique professionnelle a un sens, c’est bien celui-là… »

Nathalie Genet-Rouffiac Conservateur du patrimoine, directeur-adjoint des archives et de la bibliothèque du Service historique de l’armée de terre.

Archives & Mémoires

La France ouvre ses archives sur le génocide du Rwanda

C’est une avancée pour les citoyens français, la France a annoncé le mercredi 7 avril 2021 l’ouverture au grand public d’importantes archives relatives à la situation au Rwanda entre 1990 et 1994. Une décision qui intervient 27 ans après le début du génocide contre les Tutsis.

« Une décision qui « s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par le président de la République de créer les conditions favorables à la poursuite du travail de compréhension du rôle et de l’engagement de la France au Rwanda », confirme l’Élysée dans un communiqué ». Source

Source

  • ECPAD

L’ECPAD collecte, conserve, décrit et valorise les archives audiovisuelles et photographiques de la Défense, progressivement consultables à la médiathèque de l’ECPAD en fonction de l’avancement de leur traitement documentaire et de leur numérisation, soit environ 1,5 million de clichés et 12 000 films aujourd’hui. Source

Les collections (photographies et vidéos) sont composées à partir des fonds de la 1ère guerre mondiale, seconde guerre mondiale, Indochine, Algérie, Général (1945/2014), Défense et des dons et dépôts (fonds privés)

Les étonnants voyageurs, 1887-1934Source

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L’actualité de l’archive, en raison d’une explosion de fausses informations, d’un sursaut de crédulité, d’un défaut de confiance, pose les questions de l’esprit critique des citoyens et la transmission de mémoires et trouve là, un rôle majeur, celui d’être un véritable moyen d’éducation aux médias et à la littératie numérique. Source

De plus, la non prise de distance en cette ère de l’immédiateté vient nourrir les amalgames. Elle s’ancre au coeur de crises multiples qui produisent des discours nationalistes où la question des identités et de repli s’illustre par des appels à la haine et autres dérives communautaires… La question citoyenne est centrale au regard de la prévention de la radicalisation, par exemple.

L’accès aux archives pourrait-il permettre un apaisement des mémoires ?

La valorisation des archives peut prendre des formes diversifiées, des actions de médiations et représenter un travail en collaboration, s’inscrire dans un projet pluri-partenarial d’envergure, une démarche transgénérationnelle, se dérouler dans différents lieux et équipements tels que des bibliothèques, écoles, bénéficier de projections, se déplacer, être modulable dans sa forme pour diversifier les publics et éclairer le débat…Elle présente, en ce sens, de très nombreuses possibilités à mettre en perspective!

La mémoire ouvrière

Avec l’anniversaire de la Commune de Paris, nous célébrons, cette année, les 150 ans de cette période hautement singulière, c’est aussi l’occasion de découvrir des documents d’archives précieux et inédits:

  1. Depuis les 4 épisodes soit 4 heures de documentaire, Stan Neumann avec Le temps des ouvriers retrace une histoire sociale depuis le début du XVIII siècle à nos jours –

« Alors que la crise sanitaire actuelle met en lumière le travail essentiel des classes populaires dans notre société, que ce soit celui des paysans, du personnel soignant ou des ouvriers, le documentariste Stan Neumann a voulu revenir sur plus de trois siècles d’histoire du monde ouvrier européen. »

2. A celui des vibrantes archives – « Les damnés de la commune« , film réalisé par Raphaël Meyssan

  •  La Commune, ce grand souffle démocratique et populaire inscrit au fer rouge dans l’histoire de France, telle qu’on ne l’a jamais vue : Raphaël Meyssan a adapté les trois tomes de son roman graphique éponyme, pour lequel il avait collecté des centaines de gravures dans les journaux et les livres de l’époque.
  • De cette patiente quête d’archives − huit ans de recherches −, le graphiste et réalisateur tire un film unique, à l’esthétique et au dispositif étonnants. La caméra plonge au cœur de ces dessins magnifiques, émouvants et subtilement animés, puis zoome, scrute et caresse pour restituer cette tragique épopée dans le moindre de ses détails en une fresque prodigieuse.
  • À mi-chemin entre Les misérables de Victor Hugoet les bandes dessinées documentaires de Joe Sacco, Raphaël Meyssan compose, en incluant le récit de Victorine, une jeune révoltée, une narration limpide qui parvient, à destination de tous les publics, à rendre fluide le chaos de la Commune. Une réussite. 

3. En passant par les podcast de France Culture et leurs séries de 4 épisodes

L’image documentaire peut être fixe ou en mouvement, les écrits se présentent sous de multiples supports, formats et types, le son, média omniprésent désormais, s’ajoute à tous ces possibles.

Henri Salesse – Expo / Source

Nous observerons les différents exemples d’approche de l’archive, qui n’est plus source brut, sans traitement mais qui revêt, bel et bien, un intérêt à elle seule. Elle est donnée et relève d’un cycle, d’une chaîne de transmission et s’inscrit dans un champ narratif. Ce pourquoi, l’éducation aux médias et à l’information va de pair avec la formation de futurs citoyen.ne.s critiques.

Les démarches patrimoniales concourent, contribuent et participent à la construction des territoires

Les archives sont-elles des objets patrimoniaux ? – Bénédicte Graille – 2014

L’exemple de NEOPAT

Des enseignants chercheurs en archivistique et en bibliothéconomie sont associés à un projet régional (Pays de La Loire). Ils retiennent trois entrées:

  • Patrimoines écrits militants et archives du monde du travail
  • Collecte de sons, images et de paroles
  • Usages en ligne du patrimoine écrit

Une manière de faire se rapprocher trois masters universitaires, créer un décloisement disciplinaire entre sociologue, géographe et un lien avec le patrimoine et la valorisation touristique (Angers, Nantes, Le Mans).

USAGES DES ARCHIVES

Une façon de questionner l’usage des archives, qui permet de mesurer que leur perception extérieure diverge selon le métier, les historiens avaient quelques difficultés à les appréhender comme du patrimoine car plus qu’une source documentaires, elles sont nouveaux objets patrimoniaux.

Au regard du droit, elles sont objet patrimonial car elles répondent au code du patrimoine au regard de son article inhérent aux différents intérêts.

Elles sont inaliénables, imprescriptibles – la personne publique propriétaire ne peut pas en être dépossédée même si elle fait preuve de négligence- mais peuvent bénéficier d’élimination.

Cependant, elles ne se rangent pas dans la catégorie des œuvres d’art, en effet, les services d’ archives pratiquent la vente de papiers, le recyclage des radiographies sans susciter de vives émotions.

En France, certaines archives privées peuvent faire l’objet d’une mesure de classement comme « archives historiques ». Elles restent propriétés de leurs détenteurs originels, mais l’administration publique des archives doit être avisée de tout ce qui pourrait affecter leur intégrité (aliénation, restauration, etc.).

La distinction entre les archives privées et les archives publiques est parfois difficile à établir.

Les fonds Papiers

La date charnière retenue est 1830, invention de l’administration patrimoniale et de l’inspection des monuments historiques. Toutefois, antérieurement, en 1809, Napoléon fait entrer dans le domaine de l’État, un patrimoine écrit (archives et manuscrits des bibliothèques).

Au fil du temps, les services d’archives deviennent des conservatoires d’objets patrimoniaux.

Ministère des Affaires culturelles, 1959, André Malraux

L’avènement du ministère de la culture vient préciser les missions.

« Rendre accessible les ouvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de français, assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel, favoriser la création d’œuvres d’art et de l’esprit qui l’enrichissent ».

Décret du 24 juillet 1959. FC: 1959, création du ministère de la culture

Décentralisation

Les collectivités territoriales deviennent propriétaire de leurs archives et de leur mise en valeur. Cependant, la direction générale a une mission de contrôle scientifique et technique (gestion, collecte, traitement, classement, conservation et communication) sur les archives des collectivités territoriales, des musées de France, des fouilles archéologiques, des monuments historiques dont les parcs et jardins, et des sites patrimoniaux. Ce qui nous amène à dire, que malgré leur statut et la décentralisation, les collectivités sont soumises à un contrôle étatique.

1978 – Jean-Philippe Lecat, direction du patrimoine

Lecat, alors ministre de la culture et de la communication, crée une direction du patrimoine regroupant l’archéologie, l’inventaire, les monuments historiques et l’ethnologie. Les musées sont exclus de cette direction. Par le passé, l’archive est proche de l’État, c’est un outil de contrôle, le rapprochement avec la culture n’est donc pas si évident pour les services administratifs. Source

1980 est l’année du patrimoine

1983: création des journées du patrimoine

2010 – Direction générale des patrimoines et de l’architecture

« Constituée le 13 janvier 2010 à partir des directions des musées de France (DMF), des archives de France (DAF) ainsi que de la direction de l’architecture et du patrimoine (DAPA), la direction générale des patrimoines est aujourd’hui l’une des quatre principales entités du ministère de la Culture avec le secrétariat général, la direction générale de la création artistique et la direction générale des médias et des industries culturelles. »

  • La direction générale des patrimoines est chargée de recenser, d’étudier, de protéger, de conserver et de valoriser le patrimoine architectural, mobilier, urbain, archéologique, ethnologique, immatériel, photographique,  de monuments historiques et de sites patrimoniaux, de parcs et jardins et les richesses artistiques de la France.
  • Elle apporte son concours à la politique de sauvegarde et de mise en valeur des monuments et des sites susceptibles d’être inscrits ou déjà classés au titre des Monuments historiques pour leur intérêt historique, esthétique ou culturel.

Nous pouvons nous tourner vers la réinterrogation des représentations du patrimoine soulevé par Tout peut être patrimoine ?

  • Elle définit et met en œuvre la politique d’intervention en matière archéologique et oriente la politique d’acquisition et d’utilisation des données archéologiques.
  • La direction générale des patrimoines et de l’architecture définit, coordonne et évalue l’action de l’État en matière de conservation, de communication et de mise en valeur des archives publiques.
  • Elle se montre également attentive à la sauvegarde des archives privées présentant, du point de vue de l’histoire, un intérêt public.
  • Elle assure la politique de conservation, de protection, de restauration et de valorisation des œuvres d’art et garantit une gestion cohérente des collections publiques et des édifices qui les accueillent.

Nous détaillerons, ici, l’image fixe ou en mouvement depuis leurs fonds, les missions, quelques exemples d’actions et de lieux.

FONDS PHOTOGRAPHIQUES

  • Pôle Images

« Le pôle Images du Centre des monuments nationaux possède un fonds riche de 450 000 ektachromes et négatifs de tous formats, particulièrement étendu pour les monuments dont le Centre des monuments nationaux assure l’ouverture au public. Ces collections photographiques forment un ensemble documentaire exceptionnel, régulièrement mis à jour, qui intéressera éditeurs, chercheurs, historiens d’art, architectes… désireux de trouver une abondante iconographie sur l’architecture, principalement française, qu’elle soit monumentale ou vernaculaire, mais également sur les collections conservées dans les monuments, qu’il s’agisse de peintures, dessins, sculptures ou objets mobiliers ». Source

  • REGARDS

« Afin de faire connaître la richesse de ses fonds photographiques, le Centre des monuments nationaux a mis à la disposition du public une base de données consultable en ligne, riche de plus de 50 000 images.
À tout moment il est possible de rechercher des visuels en ligne, de les commander et de les télécharger. »Source

  • MÉMOIRE

« Une base de données d’images fixes de la direction générale des Patrimoines relatives au patrimoine architectural, mobilier, archéologique et photographique français dans toute sa diversité : édifices, objets, sites, fonds photographiques institutionnels ou d’auteurs.

Créée en 1995, elle a été mise en ligne en 1996.

Elle est coproduite et mise à jour par la MAP, les services régionaux des Monuments historiques, de l’Archéologie et de l’Inventaire général.Source

Elle comprend quatre domaines interrogeables séparément ou simultanément :

  • Le domaine Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (MAP) met à disposition des images relatives aux édifices et aux objets mobiliers protégés au titre des Monuments historiques, et aussi les fonds d’auteurs de son département des archives photographiques.
  • Le domaine Monuments historiques (CRMH) propose les images des Conservations régionales des Monuments historiques.
  • Le domaine Archéologie (ARCHEO) présente les images des Conservations régionales de l’Archéologie.
  • Le domaine Inventaire général (IVR) propose les images des dossiers d’inventaires réalisés par les services régionaux.

LES MISSIONS

Missions photographiques – Action culturelle

Les missions reprises sur le site de la BNF quant au PAYSAGE Français

Nous sont présentées par ordre chronologique, la 1ère MONUMENTS date de 1984, à l’initiative de la direction du Patrimoine du ministère de la culture, cette mission sollicite 7 photographes:


DATAR

La Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (DATAR) fut créée, comme par effraction, dans le cadre d’une importante réforme administrative consacrée à l’aménagement du territoire et à l’action régionale, concrétisée par treize décrets et six arrêtés en date du 14 février 1963.Source

Photographie de la France de 1983, à l’occasion des 20 ans de la DATAR, lancé en 1984, se poursuit en 1988, mission qui se présente comme un modèle d’action culturelle. Les 29 photographes qui y participent sont chargés de « récréer une culture du paysage ». Des photographies, publications et documents audiovisuels seront produits.

Les missions photographiques, du point de vue de leur gestion de l’image et de l’archive, peuvent avoir pour but:

  • La constitution d’une base de données
  • Permettre de construire des méthodes d’analyse
  • Apporter de la matière scientifique pour analyser des faits
  • Faire évoluer des connaissances
  • Créer les conditions du tri dans les informations
  • Apporter une pédagogie quant aux biais de la représentativité/raisonnement
  • Être un outil d’éducation
  • Mettre en place des actions de sensibilisation sur la question de la confiance aux instances

Une programmation culturelle peut se construire à partir de lieux physiques mais ces derniers doivent intégrer le développer d’expositions physiques et virtuelles afin de répondre aux pratiques culturelles numériques des publics. Il convient de penser une exploration, plus inclusive, en créant des espaces de réalisation, d’échanges tel un work in progress, et de partages via des plateformes numériques.

ÉDUCATION PAR l’image, l’exemple de La Fabrique du regard

« Implantées dans tous les territoires, les initiatives en faveur de l’éducation artistique connaissent, sous l’égide des directions régionales des affaires culturelles (DRAC), un véritable essor grâce à des opérations originales. Le dernier volet de notre série nous ramène à Paris, où le BAL, un lieu d’exposition dédié à la photographie documentaire, poursuit un passionnant programme d’éducation à l’image en direction de la jeunesse. « Source

Le pôle pédagogique du BAL a pour objectif à et par l’image les jeunes à devenir acteurs de leur regard. Source

« un blog pour les jeunes, parents d’élèves, éducateurs et tous les regardeurs concernés quel que soit leur âge qui souhaitent porter un nouveau regard sur le monde qui nous entoure à partir de créations des jeunes de La Fabrique du Regard. »Blog A la maison

Les lieux numériques , l’exemple de Criminocorpus

Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique, entre collections et expositions, dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines.

Cette plateforme met à disposition un accès à de très nombreuses ressources et outils bibliographiques, bases de données, guide des archives et sources judiciaires…

Source

VOIR C’EST CROIRE

Les expositions comme espace de débats

  • Éclairer le débat public
  • Créer les conditions de l’exercice critique
  • Questionner les expériences, positives, négatives et la thématique de la trace, du souvenir
  • Questionner les biais d’omission, l’illusion

Porter l’exigence le plus possible, faire avancer les connaissances, les vulgariser afin de diffuser les résultats en dehors des cercles et communautés fermées, restreintes, c’est aussi le rôle de la science de participer à cela.

  • Le Bal – Images à Charge

« La capacité d’attestation de l’image, qui prévaut dans la perception commune, est d’autant plus avérée dans le champ légal.

La photographie révèle, enregistre, valide, certifie et l’usage courant de photographies dans les tribunaux, qui suit de peu l’invention du médium, le démontre : le pouvoir de vérité de l’image est un instrument de conviction essentiel au service de la justice.

En réalité, ce pouvoir de vérité a toujours été ardemment débattu, parfois légitimement contesté et souvent contredit.

Comment les traces, les signes ou les symptômes d’un acte criminel peuvent-ils être découverts, compris et validés par l’image ? 

Comment des dispositifs de capture ou de présentation de l’image sont-ils conçus par les experts pour renforcer son caractère probatoire ? « Source Expo le Bal

Beaucoup d’autres propositions et structures n’ont pas été présentées, ici, l’archive se montre généreuse en possibilités, sa numérisation permet de constituer des axes, angles d’approche de plus en plus riches et diversifiés.

A chaque territoire ses archives, gage d’un travail transdisciplinaire passionnant, l’archive, comme fil conducteur d’actions culturelles, serait une façon d’apporter une matière scientifique à même de créer les moyens indispensables à l’exercice de sa citoyenneté.

A l’heure où de nombreux témoins disparaissent, c’est, selon toute vraisemblance un moyen de faire se rencontrer toutes les problématiques actuelles, de faire entrer en correspondance des vérités, de donner de la voie pour faire taire une conception de l’histoire qui aime tant la rumeur et l’effacement.

Isabelle Pompe L, 9 avril 2021.

Une réflexion sur “Programmation culturelle: la place des archives”

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