Mois de mars commençant, sans remontée gastrique, ni autres écœurements, comme si les artistes s’étaient donnés le mot pour me soutenir…
Je file, en effet, un parfait amour mélo maniaque avec Gary Numan, Frank Tovey et mes yeux éclatent en poésie pour Garri Iakovlevitch Bardine aka Garri Bardin(e)…
Mars, merci, alors!
➠L’un est chanteur, guitariste et claviériste britannique né en 1958, à Londres, un 8 mars, comme aujourd’hui…Il sera révélé en 1979, avec son groupe Tubeway Army, grâce à l’album Replicas.
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➠L’autre est russe, né en 1941 à 1232 km de Moscou, dans une « forteresse près de l’Or », à Orenbourg( frontière de l’Asie et de l’Europe sur le fleuve Oural).
Garri Bardin(e) commence une carrière d’acteur dramatique au théâtre Gogol, puis tourne dans des films.
Il commence, en 1975, sa carrière de marionnettiste, notamment, en postsynchronisation de films d’animation.
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Ensuite, il passe à la réalisation au sein du Studio Soyouzmoultfilm, où pendant quinze ans, il réalise quinze films.
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➠Enfin, Frank Tovey, plus connu sous le doux nom de Fad Gadget, groupe New Wave/musique industrielle, au sein duquel il est musicien, performer, grand novateur voire inventeur, actif de 1979 à 1993.
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Frank Tovey est né dans le East End de Londres en 1956, ses traces artistiques, son amour pour les synthés, entre autres, seront suivis de près par de nombreux artistes, pour ne citer qu’un groupe, Depeche Mode: Le label de Daniel Miller– Mute Records (label indé pionnier de la musique électronique anglaise, crée en 1978, puis racheté en 2002 par EMI)
! Frank Tovey est le 1er artiste a signé un contrat chez Mute Records.
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Autres connexions: la boutique Rough Trade (Label indé, issu des boutiques de disques Rough Trade Shop fondées par Geoff Travis dans l’Ouest de Londres en 1976), les premières parties de concerts, les dates de sorties des albums, de nombreux indices et autres contiguïtés qui commencent à faire pas mal… Source
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…Avec Gary Numan, on peut partir tout droit vers l’album The Principle Pleasure avec Cars, Conversation, Metal, Films ou encore M.E…Revenir vers Replicas s’impose pour saisir le phénomène, écouter en boucle le morceau éponyme (mon favori), You are My Vision, Down in the Park, Are « Friends » Electric? , Me, I disconnected From You.
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Puis emprunter le morceau I Am Dust de l’album, sorti en 2013, Splinter( Songs From a Broken Mind) qui nous laisse entrapercevoir une ambiance à la Marilyn Manson voire à la Rammstein (dixit Du Hast), surtout Here in the Black sauf les vocalises qui diffusent un soupçon de Massive Attack…Un peu plus loin, on se rend sur les terres de Dead Can Dance avec le titre Splinter…
Un pur Voyage d’oreilles pour mélomanes sombres!
L’expérience Live at Brixton Academy dépose un son des plus puissants et laisse pantois, à la limite ahurie, par la force de frappe de la chose, méconnaissables sont les chapitres de Replicas, qui, tout à coup, prennent une allure dantesque!
Un franchissement temporel de plus de 40 ans plutôt hallucinant…
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Frank Tovey et Gary Numan semblent être des frères jumeaux, on lit David Bowie, on voit l’androgynie, le rapport aux synthés, l’amour pour la SF, des front men différents mais depuis l’incroyable plasticien qu’est Frank Tovey, dont le corps fait œuvre, au fascinant Gary Numan toujours en pleine forme en concert, on ne choisit pas, on les aime, tous les deux!
On ne peut que citer, en miroir unique, un dernier, Bernard « Doc » Neeson, le chanteur et leader du groupe de hard rock australien The Angels (Angel city) pour fermer la belle boucle 1979!
Vous avez comme un doute ?
Un extrait. Vous pouvez aussi prendre un ticket pour No Exit (Face to face), pareil version jump, Ivory Stairs (Darkroom) version run, l’énergie, la voix, la classe!
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J’aimerais vous embarquer avec Falco mais…La prochaine fois, c’est certain surtout avec Der Kommissar!
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/// 1958 (Numan), 56 (Towey), Bowie nait en 1947 un 8 janvier, idem pour Doc Neeson mais un 4 jours plus tôt! Londres par trois fois, Belfast pour le dernier!
Suivre, vous dites ?
///Poursuivons avec les artistes à part, rares, qui se sont distingués, ont été oubliés, peu connus, peu cités:
Partons, du côté de Garry Bardin(e), où la poésie, le recyclage, les objets les plus vernaculaires tutoient, tranquille, la philosophie.
Vous pouvez tomber nez à nez avec Conflict (Konflict- 1983), ou encore Le Banquet (Banket, 1986), Adagio vous arrachera sûrement quelques larmes, puis, la Palme d’Or du court-métrage à Cannes, fil de fer oblige, l’homme et ses multiples prisons, consumériste, individualiste, jamais tranquille, l’homme est un loup pour l’homme, Fioritures (1987)!
On adore Break aussi (boxe en pâte à modeler, 1985)
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Anticonformiste devant l’éternel Garri Bardin(e) signe, en 2011, un plaidoyer antiraciste, antidictatorial, Le Vilain petit canard.
« Maître discret et inspiré de l’animation russe, Garri Bardine n’en est pas à son premier trésor : souvenez-vous de La Nounou, tendre fantaisie tout en chiffons, papier mâché et bouts de ficelle, dans laquelle un gamin esseulé s’inventait de la compagnie.
La solitude, l’exclusion sont à nouveau au cœur de cette drôle de comédie musicale à base de pâte à modeler. Il y est question d’un emplumé non conforme, un cygne (qui s’ignore) parmi la volaille. Pauvre oison grisâtre, affamé d’affection, il a le cou grêle, l’œil pathétique et le trémolo facile. Parce que, en plus, il chante, encore et encore, d’une voix aigrelette, ses malheurs, sur l’air… du Lac des cygnes, bien sûr ! Moqué, bafoué, haï, l’autre, l’étranger, reste une menace… une insulte à « l’identité nationale » du poulailler. « Source critique Télérama
Voilà, je vous livre à cette lecture passionnante d’Hélène Mélat:
Belle suite à vous pour ce mois de Mars 2023 !
Isabelle Pompe L. 