Suite du projet d’exposition sur le sol vayrois, avec, aujourd’hui, l’entame d’une réflexion sur la Vision, à recevoir comme ce qu’on réalise, ce qu’on a à réaliser dixit Benjamin Delmotte.
Des pierres, du sol, des arbres, un cimetière de surface, envers/endroit, nécromasse, ces arrêts sur paysage me montent aux nez.
Les juxtapositions se placent toutes seules, l’arbitre s’est replié, tout occupé, encore, à penser pouvoir concilier.
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La mort climatique comme technique pour apprivoiser mon prochain ?
Aborder l’absence.
« Une nouvelle étude tire la sonnette d’alarme : en l’absence de réduction drastique des émissions de CO2, jusqu’à 75 % des habitants de la planète pourraient être victimes de vagues de chaleur meurtrières à l’horizon 2100. »Source
Memento mori- Souviens-toi que tu meurs
Avec le Memento mori s’établit un lien étrange entre le présent et le futur fatal, une présence inquiétante de la mort jusque dans le vivant, une sorte d’envahissement autrement plus angoissant que la seule évocation lointaine, future et dépersonnalisée de la mort.
Benjamin Delmotte
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Un temps et une passivité plus loin, nous peinons à ouïr les sirènes, les séquences de domination se sont démultipliées jusqu’à une exacerbation de la violence ordinaire dans nos rapports à notre environnement, à la nature, au Vivant, et, à l’encontre de nous-mêmes…
Cercle vicieux, nous avons raréfié, mis en danger, achevé, en masse, des espèces.
Les mémoires, tels des gaz, remontent à la surface, miscibles, elles viennent nous énoncer combien le sol se dérobe, à quel point le chaos, dont nos pas n’enorgueillissent, nous regarde avec exaspération.
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Modus operandi
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L’image comme témoignage, acte relai et militant pour ne plus nous asseoir sur nos têtes, passer devant ces scènes sans éprouver. Acter cela comme un évènement normal, élément ordinaire de la vie rurale est inenvisageable.
Ne pas, ne plus respecter ce sur quoi nous sommes installés, tient en une aberration, celle de la non reconnaissance de l’étroitesse de nos liens.
Précisions techniques du site « feu » photographié:
Toutes les images de feu que je vous présenterai ont été prises tout à côté d’un bosquet, à moins de 10 m d’une route départementale, lors de jours venteux, le tas concerné par ces photographies dépassait 2m de hauteur.
« Le Code forestier est très clair en la matière. Il est interdit toute l’année de «porter ou d’allumer un feu à l’intérieur et jusqu’à 200 mètres des bois, forêts, plantations, landes et maquis».
» Le brûlage de déchets verts peut être une cause d’incendie, et s’avère néfaste pour l’environnement. C’est en effet une source de pollution importante: HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) et composés chimiques comme les dioxines et les furanes.
Pour rappel, Les incendies ont un impact majeur sur les espaces naturels, détruisant tout ou partie des animaux et végétaux sur son passage.
On peut lire également:
- Choisir un endroit isolé et distant d’au moins 20 m des habitations afin de ne pas importuner le voisinage.
- S’assurer qu’il n’y a pas de vent.
- Éviter de brûler des déchets sur une hauteur de plus de 1 m.
- S’abstenir si l’on demeure à proximité immédiate d’une voie de circulation.
- Renoncer au brûlage de déchets lors d’une période de sécheresse.
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Couper-carnage, tailler-saccage, détruire-buter, bruler, polluer c’est toujours occulter que la transgression pour laquelle nous cédons du terrain, attend au virage notre conscience.
Laisser faire et se taire, revient à ignorer l’imminent. Anticiper s’est présenté à notre esprit à de très nombreuses reprises, nous avons, alors, déplacé la majorité du problème en bousillant des sols où nous ne résidons pas, pas même temporairement.
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